Les symptômes du sevrage au cannabis : physiques et psychologiques
Lors de l’arrêt du cannabis, les utilisateurs réguliers peuvent expérimenter une variété de symptômes liés à l’adaptation du corps et de l’esprit à l’absence de THC. Ces symptômes peuvent être regroupés en deux grandes catégories : les symptômes physiques et les symptômes psychologiques. Les voici détaillés et organisés pour mieux comprendre et gérer cette transition.
Les symptômes physiques
1. Mal au cœur
Il n’est pas rare que les anciens consommateurs deviennent un peu paranoïaques les semaines suivants l’arrêt du cannabis. Le mal au cœur par exemple peut être apparenté à une crise cardiaque, il n’en est rien, cela se dissipera après quelques semaines. En effet, le stress, l’anxiété boostent la production d’adrénaline, accélérant ainsi le rythme cardiaque et entraînant une contraction musculaire douloureuse, pour en savoir plus.
Conseils : Vous pouvez aller voir votre médecin pour effectuer une radiographie thoracique.
2. Perte d’appétit
L’arrêt du cannabis peut entraîner une perte d’appétit, car le THC stimule normalement la sensation de faim. Ce désintérêt pour la nourriture peut parfois s’accompagner de nausées ou d’une sensation de lourdeur digestive.
Conseils : Manger en petites quantités, privilégier des aliments riches en nutriments et fractionner les repas tout au long de la journée.
3. Transpiration excessive
La sudation abondante, surtout la nuit, est un symptôme courant. Elle reflète l’effort du corps pour se débarrasser des toxines et s’adapter à l’absence de THC. Les réveils nocturnes avec des vêtements mouillés peuvent nuire au confort et au sommeil.
Conseils : Maintenir une température fraîche dans la chambre, porter des vêtements légers et boire régulièrement pour éviter la déshydratation.
4. Maux de tête et douleurs diffuses
Des maux de tête et des douleurs musculaires ou articulaires (particulièrement au niveau du cou, des épaules et du dos) peuvent survenir. Ces symptômes sont souvent liés au stress, à la tension nerveuse et au processus de sevrage.
Conseils : Pratiquer des étirements doux, essayer des exercices de relaxation comme le yoga, et s’hydrater correctement.
5. Fatigue et baisse d’énergie
Le cannabis influence la régulation de l’énergie dans le corps. Après son arrêt, une sensation de fatigue généralisée ou de léthargie peut apparaître, rendant les tâches quotidiennes plus difficiles.
Conseils : Privilégier des activités physiques légères pour stimuler le corps et améliorer l’humeur.
Les symptômes psychologiques
1. Irritabilité et sautes d’humeur
L’un des premiers signes de sevrage est une irritabilité accrue. Les individus deviennent plus réactifs, parfois agressifs, face à des situations banales. Ces sautes d’humeur s’expliquent par l’ajustement du cerveau à l’absence de THC, qui influence les neurotransmetteurs.
Conseils : Prendre des pauses pour se recentrer, pratiquer des exercices de respiration ou de méditation.
2. Anxiété et agitation
L’arrêt du cannabis peut provoquer une anxiété généralisée et une agitation intérieure. Les pensées négatives ou un sentiment d’inquiétude sans cause précise sont courants. Certaines personnes peuvent même expérimenter des crises de panique.
Conseils : Intégrer des techniques de relaxation comme la méditation, la pleine conscience ou le sport doux (natation, marche).
3. Troubles du sommeil
Le sommeil est particulièrement affecté par le sevrage :
- Insomnies : Difficulté à s’endormir ou réveils fréquents.
- Rêves vifs ou cauchemars : Après l’arrêt, les phases de sommeil paradoxal (associées aux rêves) reviennent en force, provoquant des rêves intenses, parfois troublants.
Ces troubles rendent le repos moins réparateur et accentuent la fatigue.
Conseils : Éviter les écrans avant de se coucher, instaurer une routine apaisante et boire des infusions relaxantes.
4. Dépression légère et perte de motivation
L’arrêt du cannabis peut entraîner une baisse de moral, parfois proche d’une dépression légère. La personne peut ressentir un vide émotionnel, une tristesse diffuse ou un manque d’intérêt pour les activités quotidiennes. Cette baisse de motivation est souvent liée à la diminution de la dopamine, un neurotransmetteur influencé par le THC.
Conseils : Se fixer de petits objectifs réalisables, s’entourer de proches bienveillants ou envisager un accompagnement psychologique.
5. Craving (désir intense de consommer)
Le craving, ou envie pressante de consommer, est fréquent, surtout dans les situations associées à la consommation passée (amis, lieux, routines). Ce symptôme peut être difficile à surmonter, car il alimente les pensées obsessives sur la substance.
Conseils : Identifier les déclencheurs du craving, les éviter autant que possible, et remplacer ces habitudes par de nouvelles activités positives.
Conclusion : Reprendre le contrôle
Les symptômes de sevrage au cannabis, qu’ils soient physiques ou psychologiques, varient en intensité selon les individus et en fonction de la durée pendant laquelle vous avez fumé et en fonction de la quantité que vous aviez l’habitude de consommer. Bien que temporaires, ils peuvent perturber la vie quotidienne. Cependant, avec des stratégies adaptées – hydratation, relaxation, activité physique et soutien social – il est possible de surmonter cette période difficile et de retrouver un équilibre naturel, marquant une étape vers une meilleure qualité de vie. Ayez en tête que ces symptômes disparaitront avec le temps !